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Femmes

Santé cardiaque des femmes : Un sujet à ne plus négliger

Les maladies cardiovasculaires chez les femmes représentent un véritable enjeu de santé publique. Pourtant, elles restent souvent sous-évaluées et mal comprises, aussi bien par les femmes elles-mêmes que par les professionnels de santé. Il est temps de briser le mythe selon lequel les maladies du cœur seraient "réservées" aux hommes. Voici tout ce qu'il faut savoir pour mieux prendre soin du cœur des femmes, de la prévention à la réadaptation.

Une réalité alarmante : des risques mal perçus

Saviez-vous que les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès chez les femmes, avec 200 morts par jour ? Ce chiffre impressionnant démontre que trop de femmes ignorent encore les risques qui pèsent sur leur cœur. Une des raisons est que les maladies cardiaques sont souvent perçues comme des maladies masculines. En réalité, elles touchent autant les femmes, mais les signes et les prises en charge diffèrent, ce qui rend la prévention d'autant plus cruciale.

Quels sont les risques partagés avec les hommes ?

Certains facteurs de risque sont communs aux deux sexes. Le tabagisme, le diabète, l'excès de cholestérol, l'hypertension artérielle, la sédentarité, le stress et le surpoids sont autant d’éléments à surveiller de près. Cependant, les femmes sont souvent plus exposées au stress, et la gestion du temps entre travail et vie familiale les empêche parfois de s’occuper d’elles-mêmes comme elles le devraient. Résultat : elles sont moins présentes dans les salles de sport et négligent l’importance d’une activité physique régulière, pourtant essentielle à la santé du cœur.

Des risques spécifiques aux femmes à mieux connaître

Les femmes subissent également des variations hormonales qui jouent un rôle clé dans la santé cardiovasculaire. Si les œstrogènes protègent naturellement le cœur avant la ménopause, cette protection diminue lorsque des contraceptifs hormonaux sont utilisés, pendant les grossesses, ou après la ménopause.

Il existe également des risques spécifiques liés à la grossesse, comme l’hypertension gravidique (pression artérielle élevée pendant la grossesse), qui augmente les risques cardiovasculaires à long terme. Malheureusement, ces signaux d'alerte ne sont souvent pas suivis d’un suivi cardiologique adéquat après la grossesse.

Reconnaître les signes d'une crise cardiaque chez les femmes

En cas de crise cardiaque, les femmes tardent souvent à réagir. Elles mettent en moyenne 120 minutes à appeler les secours, contre 84 minutes pour les hommes. Ce retard s’explique par plusieurs facteurs : les femmes ont tendance à minimiser leurs symptômes ou à les confondre avec d’autres problèmes, comme des troubles digestifs. De plus, les symptômes sont parfois atypiques, se manifestant par une douleur à l’estomac, dans un bras ou même une fatigue extrême accompagnée d'une sensation de malaise.

Il est essentiel que les femmes apprennent à reconnaître les signaux d’alerte et à réagir rapidement. Un infarctus demande une intervention rapide pour limiter les séquelles.

 

La réadaptation : un enjeu sous-estimé

La réadaptation post-crise cardiaque est primordiale pour limiter les séquelles à long terme et récupérer pleinement. Cependant, seulement 20% des femmes y ont accès, souvent parce qu'elles font passer leurs responsabilités familiales avant leur propre santé. C’est un mauvais calcul sur le long terme. Pour prendre soin de leurs proches, les femmes doivent avant tout prendre soin d’elles-mêmes et de leur santé cardiaque.

 

Prendre soin de son cœur : une priorité pour toutes les femmes

Il est urgent que les femmes prennent conscience des risques cardiovasculaires et adoptent une approche proactive pour protéger leur cœur. La prévention passe par des gestes simples : arrêter de fumer, surveiller sa tension artérielle, adopter une alimentation équilibrée, pratiquer une activité physique régulière, et gérer le stress.

En résumé, la santé cardiaque des femmes est un sujet crucial qui mérite toute notre attention. Que ce soit à travers la prévention, la reconnaissance des symptômes ou l'accès à une réadaptation adaptée, il est possible d'agir et de changer la donne. N'attendez pas pour faire de votre cœur une priorité !